Translate

vendredi 14 avril 2017

LES 5 ÉNERGIES DE L’ENTREPRISE


L’entreprise est un organisme vivant.
L’entreprise n’est pas une machine. Pas un moteur. Pas une mécanique avec des rouages. Pas une ingénierie, et le manager pas un ingénieur.
Il faut sortir de la vision pyramidale, mécaniste, immuable et occidentale de l’entreprise héritée de l’industrialisation du 19e et 20e siècle. Cette vision ancienne et technocrate d’une entreprise immortelle, à l’histoire aussi linéaire qu’un process de fabrication, a vécu. Elle a probablement correspondu à un type de société à faible information (vitesse et quantité), cloisonnée et en expansion, où l’homme-machine à faible valeur ajoutée effectuait des tâches quantifiables et objectivables.
Bouleversée par la révolution numérique, la société et ses valeurs changent. Elle est en « mouvements » (plutôt qu’en « partis »), et devient « organique ». Les échanges sont en réseau et en temps réel. La prime est à l’innovation de rupture, la créativité, la réactivité.
Dans ce nouveau type de société mouvante et imprévisible, l’entreprise, pour s’adapter, doit également adopter un fonctionnement agile, horizontal, organique, en réseau, créatif (valeur ajoutée élevée mais non quantifiable à priori), décentralisé, libéré des plans et objectifs sur la comète à 3 ou 6 ans qui ne servent qu’à naviguer par bon vent, beau temps, belle mer, lorsqu’il s’agit plutôt de naviguer à vue dans des tempêtes qui se succèdent, focalisés sur la façon de négocier vague après vague, crise après crise.
Un corps vivant doit également gérer sa survie au quotidien et au présent (passé et futur l’indiffère, étant juste des images mentales sans réalité). Le néo-cortex pensant doit déléguer une grande partie de ses tâches aux organes autonomes (système nerveux parasympathique, hormones, synthèses chimiques, neurones etc…), interagir au mieux avec l’extérieur, réagir aux informations qui lui parviennent au mieux de ses intérêts de durabilité et de croissance.
L’entreprise est un organisme vivant.
Autrement dit, pas uniquement une entité, une marque, des process, une infrastructure, une personne morale intemporelle, mais aussi une personne physique avec ses forces et ses faiblesses, son énergie, son histoire, sa culture, son moral, ses capacités, son potentiel,ses blocages, ses maladies bénignes ou malignes, son âge, son usure.
Tout ce qui vit a une histoire, un cycle de vie composé de: Naissance-croissance-apogée-maturité-déclin et mort.
Tout ce qui vit doit mourir un jour. Tout ce qui meurt peut alors naître un jour.
La vision taoïste du monde propose une grille de lecture dynamique de tout ce qui est, qui repose sur l’observation de la nature dans la permanence de son impermanence: La théorie des 5 énergies.
• Le bois qui correspond au printemps, au courage, à l’enfance et à l’adolescence, à la matinée, à la naissance et croissance d’un projet.
• Le feu qui correspond à l’été, à l’âge adulte, à l’autorité, aux heures de midi, à l’apogée et à la maitrise organisationnelle d’un projet.
• La terre qui correspond à l’été indien, à la jouissance, à l’âge mûr, à la fin d’après midi, à la maturité, à la cueillette des fruits mûrs d’un projet.
• Le métal qui correspond à l’automne, à la rigueur avisée, à la vieillesse, à la soirée, au contrôle, à la rentabilisation et à la modélisation d’un projet.
• l’eau qui correspond à l’hiver, à la sagesse, à la mort, à la nuit, à la liquidation ou à la mise en sommeil d’un projet.
Ces éléments se succèdent, s’engendrent et se contrôlent selon des lois précises.
La médecine chinoise met en pratique cette théorie pour prévenir et soigner. Tout l’enjeu, pour traiter une personne, est de repérer les vides, les blocages, les trop pleins d’énergie sur ces 5 éléments et de les harmoniser.
De la même façon, il est possible, dans un projet, une organisation qui rencontrent des difficultés, d’établir un diagnostique en vue d’une optimisation, d’un plan d’action ou d’une simple prévention. Une étude de conseil et des recommandations peuvent alors être proposées aux dirigeants et responsables qui le souhaitent.

mercredi 4 mai 2016

SE REGARDER JOUER...

Parfois, quand le stress, les enjeux et les tâches augmentent, quand on court contre la montre avec le nez dans le guidon, on est au premier degré, complètement immergé et investit dans ce que l’on tente de réaliser. On s’oublie, on est plus qu’un outil, une machine fébrile qui passe d’une tache à une autre en pensant à toutes celles qui restent à faire. Même pas le temps de manger ou d’aller aux toilettes…
Et pourtant, prendre quelques secondes de temps en temps pour s’étirer, bouger, lever la tête, se rappeler qu’on a un corps, prendre une profonde inspiration, regarder par la fenêtre le monde qui tourne sans nous et en sourire, se placer mentalement au dessus de soi et se regarder en train de jouer à un jeu sérieux mais à un jeu quand même, peut être salutaire. Cela peut suffire pour faire baisser le rythme cardiaque et la production de cortisol dans le corps qui est un poison pour notre santé.
Cela revient à passer du jeu d’acteur au jeu du metteur en scène de sa propre vie.
En situation de survie réelle ou de combat, la gestion de ce stress par la distanciation devient vitale pour ne pas  être submergé et rester mobile.

lundi 2 mai 2016

MOI...SOURCE DE STRESS.

WEI WU WEI ou agir dans le non agir

Agir dans le non agir. 
Comment ce  concept qui est au coeur de la philosophie taoïste chinoise peut-il s’appliquer à notre conception occidentale du monde et quels enseignements en tirer pour notre vie au quotidien?

Nous sommes habitués à la dualité, elle constitue le fondement de notre pensée ; Etre ou ne pas être, vie ou mort, vrai ou faux, avoir raison ou tort, blanc ou noir, moi ou les autres, victoire ou défaite...et évidemment yin ou yang, actif ou passif. Nous essayons vainement de construire le monde à notre image, d'imposer notre marque ( et nos logotypes ou drapeaux...) et c'est même toute l'histoire de l'humanité qui s'est fait à coups d'agitations, de certitudes, de conquètes, d'influences, de colonisations, bref d'interventionnisme. Donc à chaque fois un équilibre perturbé puis remplacé par un nouvel ordre qui sera bientôt lui même perturbé par un autre...Cette dualité est sans fin.

Dualité largement tributaire de données spatio-temporelles et en perpétuel changement...que nous ne maîtrisons pas.
Ce qui est vrai aujourd'hui peut l'être beaucoup moins demain. Ce qui est vrai ici l'est beaucoup moins ailleurs...

Agir consiste normalement à exercer une volonté et une action d'un sujet sur un objet, autrement dit pas d'action sans objectivation, c'est à dire sans séparation d'un moi agissant sur l'objet subissant. C'est bien justement sur cette séparation moi/environnement que le WEI WU WEI nous propose de travailler. Pour les taoïstes (et les bouddhistes), le moi est illusoire en tant que réalité pensante "unique" coupée de ce qui l'entoure...
Moi c'est l'autre et nous sommes reliés aussi sûrement à notre environnement qu'un arbre à la terre qui le porte.Donc si le but de mon action est de promouvoir, d'imposer ma propre illusion, je ne suis plus dans le tao (la voie juste).

 Ainsi le "non-agir" serait en fait plutôt quelque chose comme "agir-sans-l'égo" ou "agir-sans-séparer".

"Pierre, Paul et Jacques pensent qu'ils ont écrit les livres qu'ils signent (ou peint les tableaux, composé les musiques, bâti les églises). Mais ils exagèrent. C'est une plume, ou quelque autre instrument, qui l'a fait. Ils tenaient la plume? Oui, mais la main qui tenait la plume était un instrument elle aussi, comme le cerveau qui dirigeait la main. C'étaient des intermédiaires, des instruments, de simples appareils. Même le meilleur appareil n'a pas besoin d'un nom personnel comme Pierre, Paul ou Jacques.
Les bâtisseurs anonymes du Taj Mahal, de Chartres, de Reims, d'une centaine de cathédrales-symphonies, savaient cela : et ils évitaient le solécisme d'attribuer à leur propre égo les oeuvres crées par leur intermédiaire."
Wei Wu Wei, Finger Pointing Towards the Moon : Reflections of a Pilgrim on the way, Routledge and Kegan 1958

Ainsi donc nous ne serions que des intermédiaires? Les bouddhistes zen vont même plus loin avec ce défi un rien provocateur:
"Si tu rencontres bouddha sur ton chemin, tue le!"
Cruelle expérience pour l'égo de s'apercevoir que le monde continue de tourner sans lui, et pas si mal que ça. Quand j'affirme quelque chose suis je bien sûr d'avoir raison? Quand je suis insulté, blessé par une remarque, qui est blessé en moi? Quand je veux quelque chose, qui exprime sa volonté en moi? Quand je vais parler suis je bien sûr que le silence ne sera pas plus constructif? Quand je ne suis pas là, suis-je bien sûr que ce n'est pas mieux?

Ainsi le WU WEI peut s'interpréter par quelque chose comme: Ne pas agir à partir de l'égo qui n'est finalement qu'une illusion de plus.
Faire à bon escient et en accord avec la nature et notre propre nature profonde.
S'économiser, ne pas gesticuler, s'agiter, courir dans tous les sens et à contre courant. Epouser ce que l'on ne peut éviter et ne pas bloquer les énergies. Pas de plans sur la comète plusieurs années à l'avance, poser une pierre, puis une autre. Etre disponible, le plus vide possible, les évènements arrivent et nous y répondons par la juste mesure et spontanément. Utiliser le bon levier au bon moment. Il ne s'agit donc pas d'insouciance ou de laisser faire mais plutôt de non-interventionnisme en se mettant à l'écoute des rythmes et des énergies disponibles, ce qui demande une présence et une attention permanentes.

La proposition taoïste est une invitation à une sagesse relationnelle, au partenariat durable, au gagnant-gagnant. La voie taoïste est la voie du juste milieu, réaliste et constructive, non ascétique, car elle sait reconnaître les poisons, les excès et illusions du mental sans les fuir ou les ignorer. L 'éthique-loin d'être imposée comme la morale locale du lieu où l'on vit-naît tout naturellement de cette conscience affûtée:
En effet, tout ce qui m'éloigne de la voie juste (et donc du vrai) est à éviter (envies, colères, passions...).
Supprimer une vie, ne pas respecter l'existant, détruire, étant bien entendu pour les taoïstes le summum de l'interventionnisme, du moi-illusion agissant.
C'est donc bien d'un combat de guerrier qu'il s'agit et les artistes martiaux le connaissent bien, c'est le plus difficile de tous: le combat sur eux même...

Pour illustrer cette proposition taoïste du WU WEI je vous propose ce que pourrait être un jardin taoïste:
Semez des espèces endémiques sur un terrain propice, bien orienté, protégé des vents et donnez le temps à l'équilibre de se faire entre les espèces animales et végétales, ne pas tirer sur les pousses pour aller plus vite, ne pas écraser, piétiner, accepter une certaine forme de hasard et d'anarchie créative, équilibrez le minéral et le végétal et les 5 éléments, ne tondez que le minimum vital pour pouvoir circuler, ne pas induire, imposer mais proposer des variétés, ne pas épuiser le terrain par trop de rendements à coup d'engrais, de monocultures, de pesticides...et surtout de temps en temps juste le regarder, le contempler, l'aimer comme quelque chose qui ne nous appartient pas ou du moins pas plus qu'il n'appartiendra à d'autres.
Savoir n'être qu'un passeur mais l'être complètement.
Comment traduire ça au quotidien? à la maison? Dans votre entreprise ? Dans votre management?
je vous laisse imaginer...

Que le tao soit avec vous !

jeudi 7 avril 2016

UN JEU DE CONTACT PEDAGOGIQUE BASE SUR LE SYSTEMA RUSSE, LE TAIJI CHUAN ET LE TAOISME.

Issus de l’étude et d’une longue expérience dans ces disciplines, le CONTACT VITAE est la synthèse pragmatique des meilleurs aspects applicables en gestion du stress de ces pratiques orientales.

On apprend sous forme de jeux ludiques et accessibles à:
• Respirer pour calmer l’esprit. 
• Réinvestir son corps.
• Se recentrer et trouver son équilibre.
• Se mettre en énergie et se relaxer.
• Lâcher prise, ne pas nager à contre-courant, et ne pas chercher à tout contrôler. 
• Identifier ses peurs et les apprivoiser.
• Etre plus mobile, créatif, souple, confiant et libre.
• A jouer et se regarder jouer.
• Prendre de la hauteur tout en restant acteur.
• Identifier les lieux à enjeux et développer la vision panoramique.
• Gérer son énergie, actionner les bons leviers et faire beaucoup avec peu.
• Découvrir ses propres ressources et stratégies.
• Se faire confiance.
• Accepter un handicap.
• Mieux gérer son stress dans l’action.
• Improviser dans le changement avec ce qui est disponible.
• Retrouver le sens de l’autre en tant qu’allié collaboratif.
• Esquiver et se défendre efficacement de toute agression.
• Calmer le jeu, faire descendre la tension.
• Accueillir ce qu’on ne peut éviter.